Au XVIème siècle, la bourrée est découverte par Margot de Valois lors de ses séjours en Auvergne, et c'est elle qui la rapporte à Paris pour en faire une danse de cour. Au XVIIème siècle, la bourrée développe une forme savante qui sera présente dans les bals et au théâtre : de Lully à Rameau, de nombreux opéras et ballets contiennent des bourrées.
Sa grande vogue sera surtout due à l'intégration du pas de bourrée dans les contredanses du XVIIIème siècle.
Sous la plume Louis de Cahusac, l'Encyclopédie en donne la définition suivante :
" BOURREE " : espèce de danse. Elle est gaie et on croit qu'elle nous vient d'Auvergne : elle est en effet toujours en usage dans cette province. Elle est composée de 3 pas joints ensemble, avec 2 mouvements. On la commence par une noire en levant.
La bourrée est à 2 temps et composée de 2 parties, dont il faut que chacune ait 4 mesures, ou un nombre de mesures multiple de 4. Elle diffère peu du rigaudon.
Dans le Berry, on connait actuellement de nombreuses danses chorégraphiées, issues des collectages, principalement de Pierre Panis, mais aussi de Roger Péarron, Jean-Michel Guilcher, Madeleine Surnom, Daniel Bernard, Solange Panis, Françoise Etay et Amaury Babault : danses à deux partenaires vis-à-vis, danses en quadrette comme la bourrée carrée, la bourrée croisée, "montagnardes" et "auvergnates" ; des danses à 6 (souvent appelées "branle") ; des bourrées en ronde ; des bourrées droites (Région d' Issoudun, région des Grandes Poteries et du Pays Fort) ; des bourrées tournantes (surtout en Haut-Berry) ; des bourrées valsées ; des bourrées en lignes (par exemple à 3 de Plaimpied, La Chapelotte, Massay, Graçay) mais également des formes de bourrées à 5 comme "Le Sciton" à St Germain-du-Puy, à 7 à Chaudoux, voire à 8 à Poisieux. Citons également "La Moutonne" qui utilise une ancienne figure de contredanse nommée "chaîne des lacs d'amour".
On rencontre en Berry à la fois des bourrées dansées sur des musiques à 2 temps (localisées dans le sud du Bas-Berry) et des bourrées sur des musiques à 3 temps.
Dans le Berry, on vire et on carre sans gestes des bras, sans bâton à la main, sans claquement des doigts, sans cris proférés au cours de la danse.
Isabelle (Sources : Article sur la bourrée sur Wikipédia - Site du groupe folklorique La Gerbaude en Berry)
Le « Serpent Madison »
Derrière ce
drôle de nom que j'ai auto-proclamé se cache en réalité la bourrée à 3 ou 5 ou
7 danseurs recueillie par Roger Péarron à Chaudoux (commune de Verdigny). Sur
les notes d'enquête, Roger ne spécifie pas quels croisements les danseurs
utilisaient. Le groupe de danseurs VIVEZ la DANSE a arbitrairement choisi des
formes couramment rencontrées dans la région.
Cette
bourrée de Chaudoux, je l'appelle le SERPENT pour vite mémoriser sa forme avec
la tête et la queue.
Comme le
propose le groupe de danse les Etournias, nous pouvons la danser face aux 4
points cardinaux comme une célèbre danse : le madison.
Très
sympathique à faire, cette danse nécessite que tout le monde soit au courant de
la chorégraphie.
Mais
heureusement, elle s'apprend vite. Amélie
Vidéo de Denis à Corn