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AGENDA FOLK

Les coordonnées des associations folk
du Maconnais et des environs
sont indiquées dans le libellé
"ASSOCIATIONS FOLK" ci dessous.

mercredi 17 octobre 2018

Entre tradition et modernité

Il était un temps pas si lointain où, dans les campagnes, l'on se retrouvait à la veillée. Ces veillées ont largement participé à la diffusion et à l'évolution du répertoire, chacun reprenant les thèmes en les adaptant selon sa sensibilité ou en fonction des instruments maîtrisés.

Passé, présent, futur… Ce qui les relie ?
Le collectage et la transmission, une question de lieux et de personnes.

Rencontrer Pascal Cranga, maître-artisan dans la lutherie, c’est entrer dans un monde où passé, présent et futur se conjuguent. Le passé pour les savoir-faire rares que Pascal Cranga a appris d’artisans aujourd’hui disparus, le présent pour la transmission qu’il fait chaque jour avec son centre de formation dans son atelier de Cluny(1), et le futur car Pascal Cranga veut sensibiliser l’Etat sur l’action nécessaire à entreprendre pour la sauvegarde des savoir-faire rares encore existants.Il souhaiterait que la France reconnaisse ce patrimoine immatériel mieux qu’elle ne le fait, sa spécificité et qu’elle facilite la transmission. Pascal Cranga cite à titre d’exemples des savoir-faire perdus : on ne sait plus teinter les bois à cœur (ce que les artisans faisaient depuis le XVIIe siècle), et certaines pièces de marqueterie ne sont pas reproductibles malgré la technologie. « Les gars doivent bien rigoler dans leurs tombes, parce ce que, malgré des moyens technologiques fantastiques, nous on ne sait plus faire ! » clame-t-il. Pascal Cranga cite l’exemple du Japon où les savoir-faire rares font l’objet d’une véritable vénération et ont une grande valeur en tant que patrimoine vivant. Alors Pascal Cranga a créé son propre centre de formation pour que les savoir-faire qu’il a acquis tout au long de sa vie ne soient pas perdus. Ses élèves viennent acquérir « l’intelligence du geste », des compétences manuelles, mais ils n’ont pas de diplôme, car il ne peut pas en délivrer… Absurdité étatique ! (2)

Autre lieu dédié à la transmission de savoirs anciens, il s’agit de l’hôtel du Lion d’Or. C’est Sylvie qui vous guide lors de la visite de ce lieu qu’elle découvre à l’occasion des Journées du Patrimoine :
« Au rez de chaussée de l’ancien hôtel du Lion d’Or à Simandre(3) se trouvent une cuisine, la réception de l’hôtel, un cabinet d’écoute, et la salle de bal qui date de 1920. Une ancienne et belle salle de bal  avec un parquet, une estrade avec des tables et des chaises pour consommer, des meubles anciens, un piano, de vieux accordéons et tourne disques, une fresque  et des inscriptions à la craie contre les murs, des ampoules de couleur, une rambarde en fer avec des notes de musique forgées.  Le 1er étage est le lieu de vie des sympathiques propriétaires, le 2ème étage est loué en chambre d’hôtes. Une association gère et ouvre les portes au public de ce beau lieu pour de petits évènements, des gens chaleureux et accueillants. A l’extérieur, j’ai pu visiter une petite parcelle de maïs avec d’anciennes variétés (maïs : rainbow, caristas, fraise, blanc, noir et bien d’autres encore) puis  j’ai assisté à la projection d’un film dans une grange assise sur des bottes de paille. Ce film expliquait et montrait les enfants du village, aidés par des agriculteurs retraités et actifs et des personnes de l’association, qui plantent ces anciennes variétés de maïs en avril, puis les différentes étapes pour arriver au résultat final avec toutes ces belles panouilles de maïs de couleurs différentes.
Dans la grange de l’Hôtel du Lion d’Or, une citation écrite sur un petit tableau a retenu mon attention : « Tout est perdu sauf le bonheur ».
Un lieu de collectage à découvrir !
Tout collectage part d’une rencontre !
Faire du collectage, c’est aimer écouter les autres, être curieux de ce qu’ils onr à dire ou à exprimer.

« Si l’on souhaite rencontrer quelqu’un et partager avec lui un temps d’échange, c’est parce que l’on a conscience qu’il a quelque chose à nous apprendre, qui relève parfois de l’intime, mais qui a aussi un sens collectif. »
                                   Citation inscrite à la Maison du Patrimoine Oral (MPO) d’ Anost.

Références et sources :
(1)  L’esprit du bois – Pascal Cranga – 1 rue du Merle – 71250 CLUNY
(2)  Extrait de l’article « Métiers d’Art, une transmission à organiser »             ECKO Magazine – Mars/Avril 2018
(3)  Hôtel du Lion d’Or – 87 rue du 19 mars 1962 - 71290 SIMANDRE
(4)  Maison du Patrimoine Oral (MPO) – place de la Bascule – 71550 ANOST

L’équipe de rédaction du Trad en Clunisois

Quelques photos du Master Class du 07 09 2018 :















1 commentaire:

  1. J'adore danser... particulièrement le trad. Mais la bourrée ! ça n'a jamais été mon truc ! taper du pied, comprendre le pas, mémoriser les 50000 types et chorégraphies ! Plus que jamais la fameuse Cassiopée me faisait peur, moi qui avait déjà l'impression de n'avoir même pas intégré le pas de base ...
    Pas de bol ! quand on a des amis qui adorent ça, qui sont des pros de la bourrée, 2 temps, 3 temps et j'en passe ! on se sent encore plus maladroite !

    La Masterclass de Blanot, j'ai pourtant choisi de la faire parce que cette bourrée qui m'énervait tant avait fini par devenir un défi et puis... en regardant les virtuoses du genre, c'est pas si moche que ça...
    L'ambiance joyeuse et détendue, la pédagogie claire d'Amélie et le bon niveau des danseurs m'ont permis de m'exercer exclusivement au genre sans aller fuir dans les scottish et les mazurkas ^^

    Cette soirée marque un petit basculement où j'ai senti que je ne redoutais plus la bourrée. Reste à renouveler l'expérience pour l'aimer totalement et se lâcher ! J'ai vraiment adoré cette soirée, en particulier le fait de bien apprendre certaines chorégraphies (dont la Cassiopée devenue plus claire, mais aussi d'autres qu'on ne connaissait pas et qu'on aime retrouver en bal)

    Merci à toute l'équipe ! j'ai hâte de vous revoir tous !

    Sabrina

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